Les Quatre Pensées Incommensurables

    • Puissent tous les êtres sensibles connaître le bonheur et les causes du bonheur !
    • Puissent tous les êtres sensibles être délivrés de la souffrance et des causes de la souffrance !
    • Puissent tous les êtres sensibles ne jamais être séparés de la joie suprême qui est au-delà de la peine !
    • Puissent tous les êtres sensibles demeurer dans l’équanimité, libres de partialité, d’attachement et de haine !

 

Sur la Voie de l’éveil suprême d’un Bouddha, développer et cultiver l’esprit d’éveil en aspiration et en application est indispensable. Pour ce faire, il y a l’entraînement mental d’une extrême importance aux Quatre Pensées Incommensurables que sont : 

 

l’amour universel - la joie - la compassion - l’équanimité. 

Elles sont incommensurables car elles sont supra-mondaines et mènent de façon certaine à la bouddhéité.

Brèves définitions

 

 

 

L’amour universel : tout comme une mère aime son enfant unique, de la même manière, on devrait s’exercer à aimer tous les êtres sensibles sans exception, en leur souhaitant de connaître le bonheur temporaire et ultime de la libération.

 

La compassion : étant avisé(e) des différents types de souffrances qui affligent les êtres sensibles du samsara depuis la nuit des temps sans commencement, les voyant dans l’ignorance totale des manières de s’en libérer ultimement, on trouve cela insupportable et on se résolue à les libérer par tous les moyens possibles grâce au précieux Dharma.  

 

La joie : quel que soit le bonheur des êtres sensibles, on devrait éprouver le plaisir de les voir jouir des bonnes rétributions karmiques et ne jamais éprouver la moindre jalousie ou envie à leur égard. On formule le souhait qu’ils ne soient jamais coupés de ce bonheur même éphémère.   

 

L’équanimité : les êtres sensibles, au delà de leur apparence temporaire, souffrent de la même manière et aspirent au bonheur durable, et de cela, on s’exerce à à les considérer à égalité en transcendant les concepts d‘ennemi, ami et neutre avec bienveillance.

 

 

 

Comment méditer sur ces Quatre Incommensurables ?

 

 

Il n’est pas nécessaire de les méditer dans l’ordre de leur énoncé. Il est bon de se concentrer d’abord sur les êtres qui suscitent facilement ces pensées. Il est possible de méditer alternativement de cette manière : on se concentre sur l’amour que suscite un être cher, puis si l’attachement se manifeste, il est bon de passer à l'équanimité qui ne fait plus de distinction.

 

Et si à travers l’équanimité, on sombre dans l’indifférence, il est bon de passer à la compassion en songeant aux causes semées de la souffrance et aux pénibles effets récoltés. Enfin, si la souffrance ressentie pousse à la dépression, il est bon de passer à la joie pour mettre un terme au découragement….

 

Les bienfaits sont immenses !!!

 

Cela permet par exemple, de gagner des existences heureuses, d’être libre de la malveillance, de la violence, de la jalousie et de la haine-attachement….

 

 

La maîtrise de l’amour universel mène à la réalisation de  la sagesse du miroir, celle de la compassion à la sagesse du tout-discernement, celle de la joie à la sagesse du tout-accomplissement et celle de l’équanimité à la sagesse de la dimension absolue. Ce qui permet d’actualiser les Corps du Bouddha.

 

 

 

 


Om mani padme Hum Avalokiteshvara (ou Avalokitesvara) est un bodhisattva qui représente la compassion, et son mantra symbolise cette qualité.
avalokiteshvara

" Om mani padme Hum "

Avalokiteshvara (ou Avalokitesvara) est un bodhisattva qui représente la compassion, et son mantra symbolise cette qualité. Le nom « Avalokiteshvara  » signifie « Le Seigneur qui abaisse le regard (par compassion) ». Il existe plusieurs représentations d’Avalokiteshvara (Chenrezig en tibétain), incluant la forme à quatre bras représentée ici. Il y a également une forme à 1000 bras, tous ces bras symbolisant la compassion en action. En Extrême-Orient, Avalokiteshvara a pris l’apparence d’une femme bodhisattva, Kuan Yin.