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Désir & Sexualité

Quand la Femme perd son intérêt pour la sexualité

" Quand, au fil des années, la spontanéité du début s'émousse et que la routine s'installe, il est extrêmement fréquent que la femme se sente de plus en plus réticente à faire l'amour. Et le désintérêt de la femme pour les rapports sexuels n'est pas une chose qui vient de son esprit, ce n'est pas un choix délibéré de sa part, mais une réaction très physique, dans laquelle son corps se ferme et se désintéresse. 

 

 

Le corps de la femme commence à se désinvestir involontairement et graduellement de la sexualité, car sa qualité essentielle, la réceptivité, n'est pas honorée et ne trouve pas l'espace nécessaire à son épanouissement. 

 

Les qualités fondamentales de l'homme et de la femme et les qualités opposées qu'ils mettent en jeu dans l'acte sexuel, sont totalement ignorées dans la sexualité conventionnelle. 

 

Il s'avère qu'à mesure que leur vie devient plus trépidante, et que la nouveauté s'émousse, leurs rapports sexuels sont de plus en plus rapides et durent de moins en moins longtemps. Le résultat c'est qu'au cours du temps, la femme aura tendance à se durcir, à perdre sa féminité, et à devenir légèrement masculine, par une sorte de mécanisme de défense. 

 

J'ai la certitude, confirmée par le témoignage des couples que je rencontre dans mes séminaires, que la majorité des hommes aimeraient avoir des rapports sexuels plus fréquents que leur partenaire ne le souhaite. 

En fait, la femme n'est pas disponible pour faire l'amour "à l'instant même", comme l'homme le voudrait, et comme il y est conditionné. 

 

Cet état de fait est la cause de l'existence de la plus vieille profession du monde : la prostitution. Elle offre à l'homme la possibilité d'un rapport sexuel instantané. Le sexe à la demande, pas d'histoires, pas de manières. 

 

J'ai aussi la certitude que, quand les femmes vivent la sexualité en conscience, quand tout se passe dans la tranquillité et la détente, alors elle ont envie de plus faire l'amour. 

 

 

La solution est tellement simple. Peut-être connaissez-vous les paroles de cette chanson bien connue : "A woman likes a man with slow hand" (Les femmes aiment les hommes avec les mains douces et lentes.) Ces paroles sont tellement vraies. 

 

Ainsi, toute l'histoire de manque apparent de disponibilité de la femme pour la sexualité est en fait un manque de compréhension des rythmes de l'homme et de la femme, et la manière différente qu'ont leurs corps de s'ouvrir. Bien sûr, la femme est capable de s'ouvrir superficiellement sans être totalement engagée et présente, sans participer avec un corps pleinement ouvert et vivant. Pour une femme, il est tout à fait possible, et c'est trop souvent le cas, de se prêter à l'acte sexuel, de laisser l'homme faire l'amour en elle, sans être réellement impliquée, sauf localement. 

 

Depuis des siècles, les femmes ont cédé à la pression du sexe, ont fait l'amour sans en avoir envie, sans avoir le même degré d'implication et de participation que leur partenaire. L'acte sexuel commence et finit si rapidement que le corps féminin n'a pas le temps de s'éveiller et de se connecter à ses qualités intrinsèques de réceptivité. Il est fondamental de reconnaître et d'honorer la force féminine de réceptivité si l'on veut aller plus loin dans la sexualité. "

 

SLOW SEX _ Diana Richardson