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Célébrer la sexualité avec les cycles de la nature

 " Les Amérindiens ont toujours observé la nature; c'est leur livre de la vie...

 

Ils n'ont pas seulement observé les cycles naturels; ils ont toujours compris que c'est le mélange des énergies mâles et femelles qui crée la vie.

Ils considèrent le sexe comme une partie naturelle de la vie. Beaucoup de cultures amérindiennes, en fait, considèrent que faire l'amour, c'est partager l'énergie ou fusionner l'énergie.

 

Les cérémonies primordiales de maintes tribus ont lieu durant le solstice d'hiver, l'époque de l'Esprit Gardien Waboose. A cette époque, nous honorons le mélange des énergies mâles et femelles parce que c'est l'union du Père Soleil et de la Terre Mère qui aura lieu au printemps, qui produira la vie nouvelle. En honorant cette union du Soleil et de la Terre, c'est la sexualité humaine que les amérindiens honorent, sur un plan symbolique.

Nous reconnaissons continuellement le fait qu'on doit être à deux, le mâle et la femelle, pour recréer la vie sur tous les plans de l'existence. C'est cette reconnaissance, je pense, qui nous empêche de devenir trop arrogants, de penser que nous n'avons besoin de personne d'autre dans la vie. L'indépendance est une bonne chose, tant qu'elle ne va pas jusqu'à l'arrogance ou l'extinction...

Honorer les énergies mâles et femelles est un thème constant qui parcourt toutes nos cérémonies. Nous avons d'abord la cérémonie du Renouveau de la Terre; puis nous avons la cérémonie de reconnaissance de la saison du printemps pour planter. A ce moment, nous honorons la fertilité des femmes, et leur pouvoir de donner la vie. Lorsque nous plantons notre jardin, nous construisons un cercle de cérémonie à l'intérieur et nos sœurs sortent pour faire une bénédiction spéciale au terrain. Autrefois, les femmes enlevaient leurs vêtements et marchaient nues autour du jardin. Elles trainaient leur vêtements par terre derrière elles sur le sol. " 

 

Sun Bear, with Wabun and Barry Weinstock, The path of power, Bear Tribe Publishing, Spokane, USA, 1983. Traduction A. Boudet